Jour 19 – Lundi 8 avril 2019
Nuit couci-couça… lit bien ordinaire côté confort et peu de couverture… Francine est un peu frileuse!
Déception, on ne pourra aller au Caminito del Rey: Chemin du Roi… ce chemin était réputé le plus dangereux au monde et à la suite de plusieurs chutes mortelles, il a fermé en 2001. Suite à une rénovation totale, il a réouvert en 2015 (coût des travaux 5.5 millions d’Euros) et il est désormais tout à fait sûr, accessible et sécuritaire.
Tout est complet et ce, jusqu’à la fin avril. Dommage!!!
Au programme aujourd’hui Ronda, on programme le GPS, le circuit de vélo, on embarque vélo, glacière, tout y est!!!
Le GPS nous envoie à gauche, on dépasse le virage… On avance donc dans une entrée pour faire demi-tour et comme à 90% du temps, lorsque La Rouquine s’arrête pour attendre Jean, à l’endroit où on a »stoppé » la voiture, il y a quelqu’un qui veut y entrer ou y sortir. Il semblerait qu’on a »le pif » pour ce genre de situations. Ce matin, un taxi veut sortir de l’entrée et 5 motocross veulent y entrer. En voulant reprendre le chemin, 2 voitures s’en viennent et elles aussi voulaient y entrer. Décidemment !
On reprend la route, le GPS nous indique de tourner à droite… route asphaltée mais un peu cahoteuse. Tout à coup, ça devient un chemin de terre et pourtant selon le GPS on est dans la bonne voie. C’est bizarre mais plus on avance, plus le chemin nous fait penser à une »trail à vaches », sans aucune protection (muret – parapet – roches). Nous ne savons pas si c’est le fait d’avoir vu des vaches hier qui a donné la nostalgie au GPS mais nous avions bien hâte de sortir de ce chemin, principalement Francine. 
Finalement!
On rejoint la A381 et on se dirige vers la A366. Quelques mètres sur la A366 (route typique de montagne excellente pour l’entraînement… sinueuse, étroite et falaises vertigineuses) et Jean saute sur son vélo. On retrouve avec plaisir la route de montagne, toute en montée avec ses innombrables tournants. On passe Coin – Guaro – Tolox (villa thermal) – Alozaina (où Francine a salué les vieux du village) -El Burgo; tous situés dans la Sierra de las Nieves – Destino Europeo de Excelencia – Turistica EDEN.
Après 35 km de route et seulement 947 mètres de dénivellé (un peu plus et Jean atteignait le 1000), on range le vélo et on lunche dans un petit parc du village de El Burgo. Très beau!
Sapristi! Francine a oublié la boisson énergisante, elle est restée sur la tablette du frigo. Décidemment!
Ronda, on est là!
Perchée sur un plateau fendu par la gorge d’El Tajo, profonde de 100 mètres, Ronda est la ville la plus spectaculaire de la province de Malaga. Elle est l’une des plus anciennes cités d’Espagne. Lors de notre marche à travers la ville, on a pu voir les bains arabes (Banos Arabes), l’Église Sainte-Cécile (une pensée pour Cécile), la grande muraille, le vieux pont (Puente Viejo), le pont nouveau (Puente Nuevo)… Vertigineux! Incroyable la hauteur, la profondeur et tout le travail… Malgré le temps nuageux, beaucoup de gens dans les ruelles et une ambiance festive. Que dire de plus!
Après plus de 3 heures et plus de 8km de marche, retour à la maison à Las Lagunas de Mijas par la route A397. Belle route, légèrement plus large, un peu moins sinueuse et beaucoup plus achalandée que celle de ce matin et en prime du brouillard d’altitude (on a carrément traversé les nuages), la température a chuté à 8C. On a descendu, au bas mot, pendant plus d’une heure… C’est dire comment on était haut, on avait beau regarder en bas mais le bas était toujours profond. A la fin, le mercure atteignait 18C.
Retour au condo, souper, blog, dodo…
Jour 20 – Mardi 9 avril 2019
Beau soleil… vent léger…
Un matin un peu relax… Jean part directement du condo en vélo pour un petit 30km en montagne.
Francine en profite pour lire, écrire et faire du lavage (on a une laveuse et des cordes pour étendre le linge dans notre cour intérieure) avant que ça sente »le petit canard à la patte cassée ». Le temps de le dire (avant même le retour de Jean), le linge est sec.
On prendra un »dîner » à la maison pour la première fois. Après un avant-midi de congé, La Rouquine nous amène à La Playa La Luna – La Cala de Mijas pour une promenade pédestre côtière. Le repos lui a fait du bien, elle nous trouve une place de stationnement rapidement et à quelques pas du départ. Quelle chance!
Construite en 2014, cette agréable promenade en planches suit la côte sur 6 km de la Cala de Mijas jusqu’à Calahonda. Le parcours sinueux passe par plusieurs bars de plage (chiringuitos), des criques paisibles et des promontoires rocheux.
Avec un vent de face pour l’aller, on prend le temps de regarder les condos qui sont à notre droite, la mer Méditerranée à notre gauche. On croise des gens du Nouveau-Brunswick et échangeons quelques mots. Ils y vivent 3 – 4 mois par année , trouvant plus agréable et plus intéressant de vivre ici qu’en Floride. Le climat est clément (pas trop chaud, pas trop humide), le coût de la vie est moins cher et beaucoup d’endroits, de villes et villages à découvrir, une culture plus vivante et intéressante que celle de la Floride (selon leurs dires).
Nous nous »projetions » ici dans quelques années, pour y vivre quelques mois par année, recevant les enfants, nos petits enfants, les membres de nos familles, nos amis.. Ce que le soleil peut donner comme idée!
Arrivés à l’extrémité, nous retournons, vent dans le dos… nous dépassons notre point de départ pour aller dans l’autre direction. Probablement que les condos et bâtiments de ce côté ont été construits avant; on constate que le modernisme, la beauté et l’entretien »fait défaut ».
Jean en profite pour faire un petit saut à l’eau puis nous poursuivons sur le chemin du retour les pieds dans l’eau…ça repose et soulage les pieds après plus de 12 km de marche. On finit cette belle promenade dans un chiringuito… boissons fraîches et grignotines. Un plaisir!
Retour sans difficulté à la maison… maintenant »on connaît la chanson », on se fie à 50% au GPS et 50% à notre instinct… aujourd’hui, il s’agit pour La Rouquine de refaire le trajet à l’envers. Facile!
Souper, vaisselle, promenade, douche … il ne faut pas y penser mais il reste peu de jours avant le retour dans la neige.
Jour 21 – Mercredi 10 avril 2019
Matin ensoleillé 16C avec un peu de vent…
Déjeuner, vaisselle, glacière avec boisson énergisante, fraises, eau, noix… C’est l’heure du départ!
Jean part directement du condo en vélo et Francine conduit La Rouquine, direction Mijas.
Avec un vent de face et un dénivelé de 766 mètres, Jean s’arrête après 23 km… il en aurait fait beaucoup plus mais notre programme prévoit la visite de Mijas Pueblo et un hike au Pico de Mijas (La bola).
On s’arrête pour notre dernier pique-nique avant le départ au mirador »De La Sierra » pour une vue magnifique sur Mijas Pueblo et les environs.
Mijas Pueblo
C’est la ville la plus riche de la province avec ses quelques 82000 habitants. La ville s’est étendue sur les collines voisines et jusqu’à la côte mais a réussi à conserver le charme du village initial (pueblo). Les étrangers représentent au moins 40% de la population.
On se trouve assez rapidement un stationnement… on marche quelques centaines de mètres avant de se retrouver au cœur de l’action.
1. Ermitage de la Virgen de la Pena et Belvédère Des Compas: l’ermitage, situé à côté du belvédère del Compas, a été sculpté dans la roche. On y trouve l’image de la Virgen de la Pena, patronne de Mijas, qui selon la légende a été découverte en 1586 par 2 jeunes bergers qui ont été guidés jusque là par une colombe.
2. Âne taxi: A Mijas, au début des années 60, les travailleurs qui rentraient chez eux à dos d’ânes étaient souvent photographiés par les touristes. Presque toujours les pourboires dépassaient leurs salaires. C’est ainsi que naquit le »burros taxis ». Aujourd’hui les ânes taxi sont une importante attraction touristique de Mijas.
3. Moulin à farine: Reproduction d’un ancien moulin à farine avec sa machinerie originale, réalisée selon les règles traditionnelles de constructions de moulins.
4. La forteresse Mijas: Construite au Moyen-Âge au dessus des constructions antérieures remontant à l’époque phénicienne-punique.
5. Plaza de Toros: Construite en 1900 à la demande des habitants de Mijas. Cette arène, se situe en haut de la ville au cœur d’un jardin verdoyant, avec une vue splendide sur la côte. Un modeste musée est dédié à l’histoire de la corrida.
6. Les jardins: Les jardins fleurissent toute l’année et très intéressant le nom des plantes, des fleurs et des arbres sont identifiés avec leur lieu d’origine (ainsi Francine a pu savoir le nom d’un arbre fleuri qu’elle avait trouvé beau à Nerja).
L’Église paroissiale, le mur d’enceinte et les grottes de l’ancienne forge sont d’autres lieux d’intérêt que nous avons eu l’occasion de visiter.
Après plus de 4 km de marche, nous quittons la ville pour nous diriger en auto vers Pico de Mijas (La Bola). Plusieurs sentiers en montagne avec des longueurs et des difficultés différentes , nous choisissons le sentier rouge. Magnifique sentier tout en montée avec vue en plongée sur la ville de Mijas, la mer et les autres villes et villages au loin. Après 2 km, nous rebroussons chemin car l’heure avance… un autre 4 km à notre actif (avec un dénivelé de 131 mètres sur 2 km).
Retour au resort de Mijas pour le souper… comme c’est notre dernier souper en hébergement (puisque demain soir nous serons à l’hotel), on en a profité pour »finir les restants » et se concocter un excellent souper… salade avec légumes arrosée de vinaigrette et de jus de citron (ceux d’Ana et de Gonzalez), sauté de riz avec poulet et pleurotes, pain, fromage et bière (le vin étant déjà fini). Malheureusement, ce qui est venu carrément » gâcher » le souper, ce fut le »concert » interminable des chiens… (on a rien contre les chiens mais il faut savoir vivre et respecter ses voisins).
Quand finalement le silence est revenu, il était temps de penser à se glisser sous le drap et d’essayer de fermer les yeux… demain on quitte pour Malaga. Difficile de croire que les vacances prennent fin dans quelques heures.