Cadiz – Jerez de Frontera et la Ruta de los Pueblos Blancos

Publié le Posted in Espagne, Vélo, Voyage

Jour 16 – Vendredi 5 avril 2019

Pluie et vent fort cette nuit… la température a chuté mais quand même confortable, 13C. Le temps cherche à s’éclaircir …

Dernier saut à la piscine pour Jean ce matin, nous quittons Espartinas. Quelques grains de pluie pendant qu’on charge les bagages et le vélo. En route vers notre prochaine destination Cuartillos.

Un arrêt pour sortir le vélo et prendre la route et  »misère » , la  »ride » n’a pas été téléchargée sur le GPS, qu’à cela ne tienne on prendra l’ordinateur et on fera le transfert… Jean le sort et  »plus de jus »… On ira donc à l’oeil!!!

Au départ, quelques gouttes de pluie mais rien pour arrêter Jean. Des panneaux indiquent que la chaussée est en mauvaise condition (ils ne sont certes pas venus au Québec car cette route est semblable à beaucoup de nos routes). Route A360, linéaire et plat mais ensuite on rejoint la A375, ondulée, belle et agréable à rouler.

On remarque au loin des structures en forme de  »T », qu’est-ce que c’est ??? On approche et on découvre… ce sont des panneaux solaires, plus d’une cinquantaine de chaque côté de la route.

On prend une pause lunch à l’abri du vent dans la voiture sitôt le vélo rangé après un petit 54.6km.

Curieusement, tous les jours on a croisé des cyclistes, mais aujourd’hui, aucun… pourtant ce ne sont pas les premières routes de campagne que nous arpentons.

Francine voulait voir au moins 1 village blanc. On en retrouve un peu partout éparpillés dans la région avec 2 concentrations majeures: l’une dans les Alpujarras et l’autre dans l’Est de la Province de Cadix. Donc direction Arcos de la Frontera, la cité blanche par excellence: un emplacement spectaculaire en sommet de falaise, une vieille ville paisible aux ruelles tortueuses, un château en ruine, église et demeures mauresques. Très belle expérience!

La Rouquine prend maintenant la direction de Cuartillos (banlieue de Jerez)où nous attendent nos prochains hôtes Airbnb. Petite ruelle de campagne qui laisse peu de place pour passer car des autos sont stationnées en bordure de la route… On voit le 23, 23A, 23B et une affiche  »Casa rural – Alenar 23-C (rural house) », c’est ici! La porte électrique déjà ouverte, nous étions attendus. Sitôt l’auto stationnée Ana et Antonio accompagnés de leurs petits enfants Ana et Gonzalez sont venus à notre rencontre nous souhaitant la bienvenue et nous invitant à rejoindre notre petite maison. Quelle agréable surprise pour Francine surtout… une autre mini maison mais avec un cachet  »rustique, charmant, invitant et chaleureux ». On va s’y plaire… Ana et Antonio nous expliquent comment fonctionnent les appareils, où trouver vaisselle, chaudrons et tout ce qu’on a besoin de savoir pour profiter pleinement de notre séjour. On doit se dépêcher car la petite épicerie ferme dans 15 minutes… on reprend la voiture, arrêt au  »dépanneur familial », heureusement qu’on avait besoin de presque rien. De retour à notre mini maison, Gonzalez et la petite Ana avaient pour nous un sac de citrons qu’ils venaient tout juste de cueillir avec leur grand-père et qu’ils tenaient à nous offrir en guise de bienvenue.

En prenant le passage aménagé pour se rendre à notre casa, à gauche, une rangée de lavande, des lys kala, un plant de vigne en fleurs et à notre droite un bassin d’eau avec des poissons et une tortue qui se cache (on ne l’a jamais vue), un bosquet de plantes comestibles et aromatiques (thym – menthe …) et un peu plus loin des géraniums et des marguerites et d’autres petits arbres et plantes.

Antonio était tout fier de nous expliquer, s’empressant de sortir son traducteur. Il nous a montré l’arbre d’où venaient les citrons, un même tronc avec deux grosses branches à droite pour les citrons et deux grosses branches à gauche pour les oranges… vraiment spécial!

Parlant de vignes, son voisin d’en arrière, une coopérative avec une plantation grandiose.. Antonio est allé chercher son échelle pour que nous y montions pour voir. Franchement très impressionnant!

Parle, parle, jase, jase… le temps file… on s’en va s’installer et se préparer à souper. Quel accueil!!!

Des hôtes hors de l’ordinaire… Quelle belle façon de terminer cette journée!

Jour 17 – Samedi 6 avril 2019

Réveil au son de la pluie sur le toit, du chant des oiseaux et les coqueriques trop matinales (4 hres) de monsieur le Coq.

Une journée pluvieuse avec éclaircies… on fera avec Madame Météo. Ce matin pas besoin de mettre le vélo dans l’auto car il y a dormi et ce, pour la prochaine nuit également, il est en sécurité.

On quitte la casa, Jean sort La Rouquine de l’entrée de la maison puis de la ruelle car c’est très très étroit. On se range en bordure de la route et Jean sort son vélo, il est prêt à partir mais la pluie en a décidé autrement. Il revient s’assoir dans l’auto, le temps que le nuage passe son chemin. Après 6-7 minutes, c’est le départ, direction Cadiz.

Avec la pluie, on dirait que tout est plus vert, la végétation est luxuriante. Chemin faisant, Jean a dû s’abriter à deux occasions tellement ça tombait fort… heureusement que La Rouquine ne s’éloignait pas trop!

Sur la route, on a croisé quelques braves cyclistes, on a pu apercevoir le Castillo de las Aguzaderas et aussi des éoliennes. Un cycliste qui voit des éoliennes pense immédiatement vent. Et aujourd’hui Jean en sait quelque chose, il a dû composer avec un vent de face la majeure partie de son trajet.

Il y a des journées comme ça… pluie, vent… mais Jean est  »fait fort »… un 35 km qui en vaut beaucoup plus!

Visite de Cadiz…

Premier arrêt pour assouvir notre faim et notre soif, Restaurante El Sardinero est l’endroit tout désigné… bonne grosse bière froide, sangria glacée et délicieuse pizza.

Cadiz est considérée comme la plus vieille ville en Europe à avoir été habitée sans interruption. Cette vieille ville, presque encerclée par les eaux, est un romantique dédale de rues sinueuses, où les vagues de l’Atlantique viennent s’écraser contre les digues érodées et où les plages ensoleillées (ce qui n’était pas le cas aujourd’hui) attirent les foules.

On a parcouru la vieille ville et sa cathédrale, la plaza de San Juan de Dios, la Torre Tavira et longé la Bahia de Cadiz. De merveilleuses découvertes!

Un arrêt à l’épicerie de Cadiz avant le retour à notre Casa. Nos hôtes sont sortis… on se prépare un petit souper et on s’apprête à manger lorsqu’Antonio (qui venait de rentrer) vient nous offrir de sécher notre linge dans leur sécheuse (ils avaient remarqué que nous avions mis sur le séchoir quelques morceaux de linge et avec la pluie de ce matin, ils pensaient bien que ce n’était pas sec et ce qui était le cas). Il attendait que Francine ramasse le linge et le suive…

Nous terminions presque de souper lorsqu’Ana arrive avec une assiette de croquetas de pollo toutes chaudes (qu’elle venait de cuisiner) accompagnées des biscottes, tout simplement savoureux!

En allant récupérer notre linge et rapporter l’assiette vide (on a tout mangé tellement c’était bon), Antonio nous a offert de rester une nuit de plus car ils n’avaient pas d’invités pour la prochaine nuit… malheureusement on a décliné l’invitation car on est attendu demain à Las Lagunas de Mijas. Des gens avec le coeur sur la main… même si on ne parlait pas la même langue… on se comprenait très bien.

Pas de promenade ce soir, douche, repos et préparation sommaire des bagages, dodo. A demain!

Jour 18 – Dimanche 7 avril 2019

Une autre nuit de pluie, le coq a chanté à 5 heures ce matin… on se prépare à partir… Ana et Antonio sont très heureux d’avoir fait notre connaissance (nous aussi) et nous souhaite une bonne fin de voyage.

Sitôt partis, nous retrouvons en bordure de la route, quantité de voitures stationnées, des vélos, des tentes et de la musique vient à nos oreilles… une compétition de vélos de montagne (que de souvenirs… compétitions de ski de fond (l’hiver) et de vélo de route (été) avec les enfants).

Direction Jerez de la Frontera

Jerez est la capitale de la culture équestre andalouse, en plus d’être reconnue pour son bon vin andalou (xérès), ses plages, sa gastronomie, le flamenco et également sont Parque Nacional de Donana (que nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion d’explorer).

Arrivés à destination, il faut se trouver un stationnement, une place se libère, le temps de se positionner et  »l’on se fait carrément voler notre place » … La Rouquine explosait de colère et nous aussi.

Nous nous promenons au gré du vent et du temps… nous découvrons l’Alcazar, la Catedral de San Salvador, l’église St-Miguel, l’église San Francisco, et plusieurs bodegas en bordure des routes (Bodegas Gonzalez Byass, Bodegas Sandeman, Bodegas Tradicon…). Nous avons même eu droit à une  »vente de garage » (marché aux puces) assez impressionnante en nombre de participants sur la place centrale… malheureusement pas d’artisanat ou de matériel original et typique …

Depuis le début de notre voyage le temps nous manque pour tout voir et faire des activités. Un regret, ne pas avoir pu prendre le temps (pour une visite complète avec dégustation, il faut compter au moins 3 heures) de visiter une bodegas. Ça fait partie de la vie!!!

Nous quittons Jerez en direction de notre nouveau lieu d’hébergement… Nous empruntons la route CA3200 et Jean poursuivra en vélo pour une distance de plus de 40km. Nous emprunterons les routes CA6200, CA2236 (beau bout de piste cyclable tout en descente) et CA2304 (toute en montée)… de très belles routes de campagne où nous remarquons une culture différente, beaucoup de bovins, quelques chevaux et ânes (curieusement ceux-ci sont toujours reliés à une corde (attachés mais avec une bonne longueur de corde et toujours de l’eau à proximité).

Jean a eu une pensée toute spéciale pour ses ami(e)s cyclistes de V2V, un beau parcours pour un samedi…  »Pas un chat sur la route », à part La Rouquine, quelques vaches et bœufs qui vous saluent au passage, un chien qui jappe fort pour protéger ses poules et coq, les oiseaux qui chantent. Une route qui serpente doucement avec ses montées et bien sûr ses descentes. Tout ça avec un vent favorable et une température idéale (17C – mi-ensoleillé).

Un courriel pour avertir Anni (notre hôte Airbnb) de l’heure de notre arrivée… un second courriel pour dire que nous serons plus tard que prévu. Décidément on a encore de la difficulté à comprendre le  »langage imprécis » de notre GPS concernant les sorties, les serrer à droite ou à gauche, etc.

Finalement on arrive au point de rencontre avec quelques minutes de retard. Anni nous guide à travers les divers escaliers et paliers pour nous conduire à notre unité de logement… il y a plus d’une centaine de condos…

Tout est parfait… on s’installe, on soupe et déjà on pense à se reposer… une autre journée nous attend demain.


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